Fin juillet mes voisins m’informent qu’ils vont couper leur forêt d’épicéas. Dans les années 70 nombreux étaient les propriétaires à planter ce type de résineux pour limiter l’entretien des parcelles et en même temps investir dans le bois. Mon père l’a fait également et cela à donné lieu à des forêts très hautes, épaisses avec des sols acides. L’épicéa craint les grands vents et résiste aux tempêtes uniquement par sa masse. Le déboisement des forêts voisines rendent celle du rucher trop vulnérable pour être conservée. Je n’ai pas d’autre choix que d’accepter de couper en même temps que les autres, mais avant je fais l’épandage de cristaux de chaux pour descendre le PH du terrain et anticiper ainsi la régénération du sol. Aussi très vite je comprends que cet impératif va servir mon projet d’art engagé.